Le milieu du streaming de jeux vidéo connaît une évolution avec l’émergence de Kick, une plateforme audacieuse qui bouscule les codes établis. Lancée il y a deux ans, Kick s’est rapidement hissée au rang de troisième service de streaming le plus utilisé. Mais c’est dans l’esport que la plateforme compte vraiment laisser son empreinte et s’imposer comme la référence ultime.
Une offensive esport stratégique
Depuis début 2024, Kick intensifie sa conquête du marché esport. La plateforme a scellé des alliances clés avec des organisations prestigieuses comme Team Secret et Bleed Esports. Un partenariat avec ESL pour la diffusion d’événements physiques, notamment le Dreamhack Melbourne, a également été conclu.
Ces initiatives ont rapidement porté leurs fruits. Kick a décroché les droits de diffusion exclusifs des compétitions majeures de BLAST et PGL, couvrant ainsi les tournois phares de Counter-Strike 2 et Dota 2. Cependant, ces succès ne sont que la partie émergée d’une stratégie bien plus vaste visant à dominer l’industrie esport.
Un atout concurrentiel majeur
Oliver Tierney, alias « DickStacy », responsable des comptes chez Kick et ancien pro australien de Counter-Strike, a dévoilé à Dexerto les raisons pour lesquelles la plateforme est idéalement positionnée pour révolutionner le streaming esport.
L’absence de publicité constitue l’un des principaux atouts de Kick. Dans un secteur où les retransmissions sont souvent saturées de spots publicitaires, cette approche fait mouche. Tierney souligne : « Les spectateurs sont las des publicités. Sur Twitch, les diffusions esport sont interrompues par quatre minutes de pub toutes les 15 minutes. C’est néfaste pour l’écosystème. »
Kick se distingue également par une latence réduite, avec un décalage de trois secondes de moins que ses concurrents. Un avantage considérable pour les passionnés désireux de suivre l’action au plus près du temps réel.
Des obstacles à surmonter
Malgré ces atouts indéniables, Kick doit encore relever certains défis pour s’imposer comme la plateforme esport de référence. L’absence actuelle d’un système de « Drops » – ces récompenses virtuelles offertes aux spectateurs – constitue un frein majeur. Tierney reconnaît l’importance cruciale de cette fonctionnalité : « Les Drops sont un élément clé. Ils génèrent un trafic considérable et représentent un pilier de l’engagement que nous devons impérativement développer. »
L’ambition de Kick ne se cantonne pas aux jeux pour lesquels elle détient actuellement les droits de diffusion. La plateforme vise à terme une couverture exhaustive des disciplines esport majeures, y compris les titres phares de Riot Games comme Valorant et League of Legends.
Pour atteindre cet objectif, Kick déploie une stratégie d’expansion multidimensionnelle. La plateforme cherche non seulement à nouer des partenariats avec les organisateurs de tournois les plus prestigieux, mais aussi à soutenir les scènes esport locales, notamment en Amérique du Sud et au Moyen-Orient, où elle bénéficie déjà d’une communauté solide.